Respecter tous les droits de tous les enfants

Publié le : 20 novembre 2019
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Pour le 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) des enfants accueillis par une maison d’enfant à caractère social (Mecs), Les Enfants de Rochebonne, de la Fondation de l’Armée du Salut à Saint-Malo se sont rendus au siège de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) à Paris pour rappeler que tous leurs droits doivent être respectés. 

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15 % des enfants consultés vivent notamment dans les bidonvilles

« L’intérêt supérieur de l’enfant doit nous donner la possibilité de mieux participer aux décisions qui nous concernent en nous donnant de vrais choix ». Cette proposition a été faite par les enfants accueillis par la maison d’enfant à caractère social (Mecs) de la Fondation de l’Armée du Salut à Saint-Malo. 2 199 autres propositions ont émergé lors de la consultation nationale qui s’intitulait « J’ai des droits, entends-moi ! » lancée en mars 2019 et menée par le Défenseur des droits sur leurs droits auprès d’enfants et d’adolescents, âgés entre 4 et 18 ans, sur l’ensemble du territoire métropolitain et à Mayotte. 

Entendre, inclure, fédérer, promouvoir, impulser et convaincre : « la consultation avait pour but de faire entendre l’opinion des enfants sur la réalisation de leurs droits, afin de contribuer à l’amélioration de leur effectivité », rappelle le Défenseur des droits, Jacques Toubon. 

50 associations et organisations dont la Fondation de l’Armée du Salut à travers Les Enfants de Rochebonne et le Foyer d’Action Educatif (FAE) à Mulhouse ont participé à la consultation. « 25% des en des enfants consultés dépendent de la protection sociale de l’enfance, 15% sont des mineurs étrangers, 15% des enfants consultés vivent dans des squats, hôtels sociaux ou bidonvilles », indique le rapport final de la consultation. 

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L’enfant s’appelle l’avenir

70% des enfants consultés ne connaissaient pas leurs droits et ne s’étaient jamais exprimés à ce propos. A ce chiffre édifiant s’ajoute de tristes réalités : 700 enfants en famille sollicitent le 115 sans obtenir d’hébergement et vivent à la rue ou dans des habitats précaires, 20 000 mineurs-es sont actuellement hébergés à l’hôtel en Ile-de-France, dans une situation de précarité extrême, faute d’hébergement pérenne et d’accès au logement, près de 3 millions d’enfants en situation de pauvreté.

Dans ce contexte social et politique marqué par de graves atteintes aux droits des enfants, la Fondation de l’Armée du Salut propose un accueil et un accompagnement aux enfants en difficulté et aux mineurs étrangers sans repère familial « non accompagnés » également appelés Mineurs non accompagnés (MNA). En Ille-et-Villaine, dans les villes de Sens-de-Bretagne et de Saint-George-de-Reintembault, Les Enfants de Rochebonne héberge dans deux lieux d’accueil 36 mineurs non accompagnés tout comme à Charleville-Mézières où 69 jeunes sont accueillis en hébergement diffus. A Paris, le Palais de la Femme et son équipe de professionnels du social accompagnent 27 jeunes majeurs, âgés de 18 à 21 ans et ayant conclu un contrat Jeune majeur avec le Département de Paris. 

La commémoration des 30 ans de la convention a donc été l’occasion de rappeler qu’aujourd’hui en France notamment les droits des enfants ne sont pas respectés. Alors que la France a été un des tous premiers pays à signer la Convention, aujourd’hui un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté en France et le taux de pauvreté des enfants est de 20%, ce qui est nettement supérieur à celui de l’ensemble de la population qui oscille autour des 14%. (Source). Un communiqué de presse cosigné par la Fondation de l'Armée du Salut et publié ce 20 novembre alerte sur la situation de milliers d'enfants vivant dans la rue ou dans des hébergements très précaires, et la multiplication de situations de crise humanitaire les touchant dans toute la France.

Dans une tribune publiée dans Le Monde, Antoine Durrleman, Président du Centre d’action sociale protestant et Louis Gallois, Président de la Fédération des acteurs de solidarité, rappellent l’importance de donner « les moyens à travers la programmation de centres d’hébergement pérennes adaptés à l’accueil des familles et la relance de la production de logements sociaux accessibles aux ménages les plus pauvres. L’effort doit être national, chiffré et contrôlé chaque année par le Parlement. Pour que notre pays soit enfin à la hauteur de son devoir d’humanité ».

Un pays où Victor Hugo avait déjà dit au XIXème que « l’enfant doit être notre souci. Savez-vous pourquoi ? Savez-vous son vrai nom ? L’enfant s’appelle l’avenir ».

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