Publié le 29 septembre 2025
Les jeunes vulnérables au cœur des combats de la Fondation
L’intensité des inégalités et tensions sociales affecte particulièrement les jeunes accueillis et accompagnés dans les services de la Fondation, nécessitant encore plus de transversalité dans l’accompagnement et de coordination avec les réseaux partenaires. Sur le terrain, l’engagement et l’expérience des professionnels sont des atouts majeurs pour soutenir ces jeunes dans la construction de leur avenir.
Ces dernières années, un nombre croissant d’enfants et adolescents traversent des périodes de vulnérabilités sociales, éducatives, psychiques, nécessitant une réponse institutionnelle et un accompagnement adaptés et renforcés. A l’échelle nationale, tous les acteurs ont pris conscience de la complexification de la situation des enfants concernés : c’est le cas, par exemple, du Défenseur des enfants qui plaide, dans son rapport annuel publié en novembre 2024, pour que les politiques publiques en matière de protection de l’environnement prennent en compte la particulière vulnérabilité des enfants. L’évolution systémique, sanitaire et sociale, dans la période de l’après-Covid est ainsi marquée non seulement par des inégalités sociales croissantes, mais aussi par la montée des violences intrafamiliales et des enjeux de santé mentale, auxquels de nombreux enfants et adolescents sont particulièrement exposés.
Une action en transformation à tous les niveaux
Plusieurs établissements de la Fondation accompagnent désormais des jeunes, orientés par les services de l’ASE ou des MDPH, qui se trouvent confrontés à des situations de « multivulnérabilité », nécessitant davantage de coordination des équipes et avec les partenaires pour (ré)ouvrir les clés de l’avenir de ces jeunes. « Une réflexion globale sur les politiques publiques de protection de l’enfance est en cours depuis 2024 », souligne à ce sujet Claire Oberthur, référente Jeunesse à la Fondation, « et concerne en particulier le cadre de vie des enfants accueillis, l’immobilier et l’accompagnement des familles. »
L’un des enjeux majeurs auxquels ces adolescents et jeunes adultes accueillis sont confrontés porte sur la construction de leur projet professionnel. A la Villa Blanche Peyron, un Ditep implanté à Nîmes, 33 jeunes ont pu bénéficier en 2024 de mises en situations préprofessionnelles sous forme de stages ou formations dans différents domaines d’activités, grâce au travail de long terme réalisé par l’établissement avec ses partenaires (organismes publics, entreprises locales, etc.). 7 jeunes accompagnés ont été recrutés en contrat d’apprentissage et les équipes nîmoises ont également mis en place un groupe de parole « prépro » ouvert aux parents, pour expliquer les possibilités en matière de formations, etc.
« C’est possible »
A Mulhouse, le parcours de Mohamed témoigne ainsi que « c’est possible » : grâce à sa ténacité, son courage et son engagement, et grâce à l’accompagnement personnalisé dont il a bénéficié, ce jeune homme de 20 ans, fraîchement arrivé à Mulhouse du Bangladesh avec ses parents, a construit petit à petit son autonomie et son projet en étant accompagné globalement (accès aux droits, logement, etc.) et en travaillant dans un poste logistique au sein du chantier d’insertion (ACI) Affaire d’entraide, de la Fondation. Grâce au soutien indéfectible de sa référente au sein de l’équipe de l’ACI, Mohamed, passionné d’informatique, a finalement réussi à intégrer une école en informatique mulhousienne. Avec, en perspective à l’issue de sa formation, un emploi dans un secteur qui recrute, correspondant à son projet.
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