Témoignage d’une bénévole au cœur de l’hiver
Elle donne son temps, sa bonne humeur et beaucoup de vitalité. Catherine est bénévole depuis 2 ans à l’Armée du Salut, elle prépare actuellement notre réveillon de Noël, pour offrir à celles et ceux qui n’ont rien un moment de joie, de partage. Portrait d’une femme engagée que son histoire personnelle poussait vers l’Armée du Salut.
Catherine, vous êtes bénévole à l’Armée du Salut et que faites-vous pour les fêtes de fin d’année ?
Je suis serveuse… pour le repas de Noël de l’Armée du Salut au Palais de la Femme, à Paris. Le 24 décembre, entre 300 et 400 personnes (des familles avec des enfants) se retrouvent pendant le dîner. Habituellement, elles viennent aux Soupes de nuit, la distribution alimentaire d’urgence de l’Armée du Salut. Le dîner de Noël leur offre un moment de bonheur. Repas festif et important pour les personnes en difficulté et surtout isolées, il leur permet d’oublier leur quotidien le temps d’une soirée et de passer un bon moment. Pendant la soirée, le dîner est servi à table, comme au restaurant. La salle est décorée afin que ce repas soit le plus convivial possible. Ces petites attentions sont précieuses pour les personnes en difficulté. Des musiciens et des artistes animent la soirée. Il y a même un clown pour les enfants et à la fin tout le monde reçoit des cadeaux.
Quelles sont les autres missions de bénévolat que vous réalisez tout au long de l’année ?
Depuis, 2015, une fois par semaine, je suis coordinatrice de la quinzaine de bénévoles qui distribue des repas à des personnes en grande difficulté. De 18h30 à 20 heures, 400 personnes viennent dîner et se mettre à l’abri pendant quelques minutes, notamment quand il fait très froid. C’est toujours avec autant de plaisir et de motivation que nous servons les « Soupes » (un repas complet) près de la place de la République (Xe arrondissement).
Comment avez-vous connu l’Armée du Salut ?
Je suis née en Nouvelle-Zélande et dans les villes de Wellington et d’Auckland, capitale de la Nouvelle-Zélande, on voyait souvent l’Armée du Salut. Mon arrière-tante était bénévole coordinatrice à l’Armée du Salut, dans la capitale, ainsi que plusieurs membres de ma famille. Et quand j’allais à l’école, je passais tous les jours devant un centre d’accueil de l’Armée du Salut. J’ai donc appris, dès le plus jeune âge, à ne pas vivre que pour soi et j'ai rapidement pris conscience de la richesse d'un engagement associatif. Adulte, j’ai beaucoup voyagé et quand je vivais à Hong-Kong, dans les années 1990, un soir de décembre, la fanfare de l’Armée du Salut est venue jouer de la musique au pied de mon immeuble. Et dans les rues de Hong-Kong, je voyais souvent des bénévoles de l’Armée du Salut venir en aide aux personnes à la rue et leur servir à manger.
Le bénévolat dans les associations progresse, pour vous quelles sont vos motivations pour être bénévole ?
Avoir la motivation justement et une certaine vitalité ! J’estime que chaque bénévole doit être en capacité de respecter les autres. Quand vous servez des repas à des personnes qui dorment à la rue il faut faire preuve de patience. Les qualités humaines comme l’empathie, l’écoute, l’attention sont indispensables. Toutes les personnes accueillies et accompagnées par l’Armée du Salut méritent un sourire, un « bienvenue ». Chaque bénévole doit laisser de côté tous les préjugés, on ne doit pas juger pourquoi et comment les gens en difficultés en sont arrivés là, par exemple. Le temps d’un repas, partageons un moment convivial avec eux et aidons-les.
Propos recueillis par Mayore LILA DAMJI