Aujourd’hui, près de 40% des personnes sans domicile fixe sont des femmes atteintes de vulnérabilités spécifiques. Pour cela, l’Armée du Salut souhaite plus que jamais soutenir ces femmes en leur permettant de bénéficier de leurs droits et d’avoir accès à une meilleure qualité de vie.
Violences physiques et sexuelles : un cumul de vulnérabilités pour les femmes en précarité
Le fait d’être une femme expose les personnes en situation d'exclusion à des violences à la fois physiques et sexuelles. Bien qu’elles essaient sans cesse de se fondre dans l’environnement pour éviter de se faire remarquer, les femmes sans-abri n’échappent pas aux yeux des personnes malveillantes et sont, pour beaucoup, quotidiennement victimes de violences physiques et/ou sexuelles. Un parcours douloureux que celles qui parviennent à sortir de cette situation ont du mal à effacer de leur mémoire.
L’Armée du Salut se mobilise au quotidien afin de venir en aide à ces femmes qui se retrouvent dans la rue pour différentes causes : divorce, violences conjugales, chômage prolongé, précarité de l’emploi ou encore expulsion…
C’est grâce à votre générosité que nous pouvons aider de plus en plus de femmes sans abri à sortir de l’instabilité, de l’insécurité et de la pauvreté pour enfin retrouver une intimité et une dignité au sein d’un espace sécurisé. Si vous rencontrez une femme en situation de détresse, signalez-le au 115
Comment lutter contre la précarité menstruelle ?
Véritable enjeu de santé publique, la précarité menstruelle concerne aujourd’hui plus de 2 millions de femmes en France. Les femmes touchées peuvent parfois courir des risques graves ; par manque de moyens, elles se voient obligées de garder leur serviette hygiénique ou leur tampon trop longtemps, ce qui peut causer le syndrome du choc toxique, infection rare mais potentiellement mortelle.
C’est pour cette raison que l’Armée du Salut s’est mobilisée, en collaboration avec l’État, pour mettre en place plusieurs distributeurs de protections hygiéniques, notamment dans les accueils de jour ou encore à l’entrée du Palais de la femme, centre d’hébergement dédié à la lutte contre l’exclusion sociale et à l’aide à l’insertion. Dans certains arrondissements du nord-est de Paris, les bénévoles de l’Armée du Salut distribuent des kits hygiéniques tous les jours, pendant les maraudes matinales.
La Cité des dames : un accueil 24h/24 destiné aux femmes sans-abri
La Cité des dames a été créée en 2018 dans le cadre d’une collaboration entre l’Armée du Salut et l’association ADSF (Association pour le Développement de la Santé des Femmes). Il s’agit d’un centre d’accueil situé dans le 13e arrondissement de Paris dont le but est d’offrir aux femmes en situation de grande précarité un lieu sûr pour se reposer et avoir accès aux soins 24h/24, 7j/7.
Les personnes reçues, seules ou accompagnées, peuvent bénéficier d’un accompagnement personnalisé et recevoir une aide adaptée. Par exemple, celles qui souffrent de détresse psychologique sont suivies par des psychologues présents sur place. Les femmes en difficulté peuvent également avoir accès à des soins, notamment gynécologiques, assurés par l’équipe composée d’une sage-femme, d’une psychologue et de travailleurs sociaux.
Bien que le retour à la rue soit extrêmement difficile à vivre, la Cité des dames n’est pas en capacité d’accueillir toutes les femmes en détresse, faute d’espace.
En journée, le centre d’accueil peut abriter entre 60 et 70 femmes. Toutefois, le soir, la halte ne dispose que de 50 places d’hébergement d’urgence, cette solution étant temporaire.
Résidence maternelle Les Lilas : pour la lutte contre la précarité féminine
Inauguré en 1961, ce centre maternel situé au nord de Paris accueille des femmes, seules ou avec leurs bébés, souffrant de difficultés familiales et/ou sociales. L’objectif premier de cette résidence est de veiller à la protection de l’enfance. L’espace comprend une quarantaine de logements proposés aux femmes sans-abri et à leurs enfants. Les femmes accueillies bénéficient d’un accompagnement individualisé incluant le soutien en période de grossesse ou encore l’accompagnement à la parentalité.
La résidence maternelle Les Lilas dispose également d’une crèche où 3 éducatrices de jeunes enfants et 9 auxiliaires de puériculture prennent en charge les enfants, en fonction de leur âge, afin de leur assurer un suivi à la fois éducatif et pédagogique.
Les Glycines à Nîmes
Le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale Les Glycines est un établissement dont la mission est d’accueillir, d'héberger et d’accompagner les femmes en difficulté. Des logements individuels et semi-collectifs sont mis à disposition afin d’offrir aux femmes accueillies, seules ou en famille, un endroit sécurisé pour dormir et accéder à leurs droits.
Le CHRS Les Glycines propose également aux femmes précaires un accompagnement socio-professionnel assuré par une équipe de salariés professionnels hautement qualifiés. L’objectif ? Orienter les personnes à la recherche d’emploi, soutenir les jeunes mères et les aider à devenir autonomes, accompagner les personnes hébergées pour trouver une solution de logement pérenne sur du long terme…
Loin des violences de la rue, les femmes accueillies bénéficient également d’une assistance leur garantissant une insertion administrative rapide, bien que cela soit généralement difficile compte tenu de la longueur des délais de la Préfecture du Gard.