L’accès au logement, pilier de la lutte contre l’exclusion sociale Le droit au logement est un droit constitutionnel. Dans la loi, cela désigne le droit de chacun à disposer d’un toit pour se loger. Toutefois, les problématiques de précarité, l’augmentation constante du prix des loyers, la baisse du pouvoir d’achat des ménages et le manque de logements disponibles rendent souvent difficile, voire impossible, l’exercice de ce droit. De même, obtenir un prêt pour pouvoir se loger est hors de portée en situation de précarité. Devant cet état de fait, soucieux de proposer une solution personne aux personnes en situation d’exclusion et de favoriser l’accès au logement, la Fondation de l’Armée du Salut dispose de 10 résidences sociales et 11 résidences accueil, au niveau national.
A qui s’adressent les dispositifs d’accès au logement ?
Certaines personnes, du fait notamment de leur parcours de vie et des obstacles qu’elles ont pu rencontrer, ne disposent pas des ressources financières ou de l’autonomie nécessaires pour pouvoir faire les démarches en vu d'accéder à un logement de droit commun. Souvent, ces personnes ont fait face à des ruptures, ou à des concours de circonstances malheureuxqui ne leur permettent pas de prétendre au titre de locataire. Quelles que soient les raisons qui les ont amenées à cette situation, l’accès à un logement est la première étape et la condition sine qua non de leur réinsertion dans la société.
Les résidences sociales
Les résidences sociales s’inscrivent dans les plans départementaux d’action pour le logement des personnes défavorisées. Ces établissements permettent d’offrir un toit de façon temporaire à celles et ceux qui peinent à accéder à un logement autonome. Au-delà de leur difficulté à obtenir un habitat décent, ces personnes sont souvent fragilisées et marginalisées, socialement et professionnellement, du fait leur parcours, L’objectif principal de ces structures d’hébergement est de permettre l’autonomie de ses résidents, et de leur permettre d’intégrer, in fine, un logement de droit commun, souvent dans le parc locatif social. Cette démarche repose sur le professionnalisme des salariés de la Fondation qui soutiennent, accompagnent et informent les résidents sur les procédures administratives. Les personnes logées au sein des résidences sociales sont amenées à participer à des activités diverses et à faire pleinement partie de la vie collective de l’établissement. Cet aspect de la prise en charge est essentiel car il aide les résidents à prendre pleinement leur place dans la société.
Les pensions de famille et résidences-accueil
Pour certains, du fait de leur situation sociale et psychologique, l’accès à un logement ordinaire via un bailleur public ou privé n’est pas envisageable. Les pensions de famille et les résidences-accueil ont été mises en place pour répondre aux besoins de ces personnes, en leur offrant un logement pérenne couplé d’un accompagnement social. Les pensions de famille ou maisons relais sont spécialisées dans l’accueil des personnes très précaires, en situation d’exclusion sociale, ayant souvent vécu »à la rue «. Les résidences-accueil sont quant à elles réservées aux personnes souffrant d’un handicap psychique, suffisamment stables pour vivre de façon autonome, mais dont la condition nécessite un environnement sécurisant et un accompagnement rapproché. Dans ces établissements spécialisés, les locataires disposent de leur propre appartement, tout en ayant accès à des espaces communs où se tient une véritable vie collective à laquelle ils participent. Les personnes sont chez elles, ont leur espace privé, mais ne sont pas seules. Elles sont accompagnées par les travailleurs sociaux et peuvent tisser des liens avec les autres résidents, dans un espace convivial et bienveillant.
Les enjeux de l’accès au logement
Avoir une adresse est l’un des pré-requis pour accomplir de nombreuses démarches qui conduisent vers l’autonomie et la réinsertion. Avoir son propre logement, habiter quelque part, c’est avoir un socle, une base stable sur laquelle il est possible de construire et de se construire. Mais le fait “d’habiter” ne suffit pas à trouver une stabilité, d’autant plus lorsque les addictions ou les troubles psychiques entrent dans l’équation. Dans une résidence qui accueille des personnes malmenées par la vie, l’action des travailleurs sociaux est fondamentale. Pour ce public, les difficultés se limitent rarement au seul problème de l’accès au logement. Sans cadre ni accompagnement, la mise à disposition d’un logement ne suffit généralement pas à sortir la personne de son isolement. Les professionnels de ces établissements jouent donc un rôle essentiel en travaillant à instaurer et maintenir la tolérance, l’indépendance et la dignité comme maîtres mots de la vie en résidence sociale. Leur intervention contribue à créer un climat sécurisant, bienveillant et propice à l’épanouissement pour les résidents.
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