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hébergement d’urgence
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Les missions de l’hébergement d’urgence répondent aux besoins des «  personnes sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale ». Ainsi, il est proposé à ces femmes et hommes, à des familles parfois, souvent à la rue, une mise à l’abri où ils peuvent manger et se laver. Également une évaluation médicale psychique et sociale leur est proposée et une orientation vers un dispositif d’hébergement adapté à leur situation (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale, pension de famille, EHPAD…). Les personnes accueillies au sein de la structure d’hébergement d’urgence peuvent y rester aussi longtemps que leur orientation sociale adaptée à leur situation n’a pas été trouvée. Les missions d’un centre d’hébergement d’urgence, dans une ville, ressemblent à celle d’un centre de stabilisation.

Accueillir et orienter des personnes en difficultés

Le plus souvent, les demandes d’hébergement d’urgence sont effectuées, auprès du 115, numéro gratuit pour joindre le Samu Social. Les services sociaux des collectivités territoriales peuvent aussi orienter vers les dispositifs qui ont la responsabilité de gérer l’hébergement d’urgence. Tous ces acteurs ont accès au Système intégré d’accueil et d’orientation Urgence (SIAO).

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Des structures de service et d'accueil inconditionnel

Qui peut bénéficier d’un accueil au sein d’un CHU ? La Fondation de l’Armée du Salut est très attachée à cette exigence légale de l’inconditionnalité de l’accueil au sein des dispositifs d’hébergement d’urgence. Toutes personnes, à condition qu’elles soient majeures, sont accueillies femmes victimes de violences, hommes seuls, jeunes en difficulté, personnes en détresse psychique... Il n’y a pas d’entretien préalable à l’admission. Les seules informations dont disposent les gestionnaires des dispositifs d’hébergement d’urgence sur une personne, en amont de son orientation, sont son nom et sa date de naissance. Pour autant, cette inconditionnalité de l’accueil a un impact sur la typologie du public. En effet, les personnes orientées par le SIAO Urgence le sont souvent parce qu’elles n’ont pas de possibilité d’être hébergées dans des associations ou structures de logement ciblées sur l’insertion, ou dans du logement adapté. Ce choix de l’inconditionnalité a une incidence sur les temps de séjour au sein des centres d’hébergement et peut rendre difficile une orientation adaptée.

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Un accompagnement médical pour préserver des vies

Accueillir des personnes sans logement au sein des dispositifs d’hébergement d’urgence, c’est prendre en compte, aussi, l’état de santé de la personne accueillie, fragilisé par sa vie à la rue. Ainsi, en coordination avec les différentes structures de l’État, des programmes d’accès aux soins sont mis en place. Ces derniers concernent aussi bien la santé globale que la prise en charge des pathologies psychiatriques ou bien des conduites addictives. De même, un travail est engagé autour de l’alimentation. En effet, les conditions de vie à la rue des personnes sans logement ont entrainé des problématiques d’insécurité alimentaire dont les répercussions sur la santé peuvent être graves.

Un accompagnement vers l’accès aux droits

Parmi les personnes qui vivent sans domicile, nombre d’entre elles sont accueillies ponctuellement dans les hôtels. Toutefois, ce type d’hébergement est une solution à court terme et ne permet pas de mettre en place un accompagnement social efficient. Lorsqu’une personne est accueillie au sein d’une structure d’hébergement d’urgence, après avoir paré aux besoins vitaux essentiels, un état des lieux des droits de la personne hébergée est effectué par les équipes professionnelles accompagnant les personnes hébergées. Cette dimension de l’accompagnement social va du renouvellement des papiers d’identité à l’ouverture des droits des minimas sociaux (RSA…) en passant par la constitution de dossiers pour une demande de titre de séjour. Les demandes de solutions de logement ne viennent souvent que dans un second temps, le temps d’obtenir tous les documents et les ressources nécessaires à leur obtention. Pour les demandes qui sont du ressort du droit des étrangers, il est fait appel à des spécialistes. Les travailleurs sociaux se positionnent en facilitateurs, voire en coordinateurs, entre les différents interlocuteurs. En effet, les personnes accueillies ont souvent besoin non seulement d’explications, de services mais aussi d’être rassurées à chaque étape, voire d’être accompagnées à la préfecture, aux rendez-vous avec les juristes.