Paula, la nouvelle génération en action contre la Covid-19
Paula, 22 ans, fait partie de ces jeunes prêts à s’investir pour aider, au cœur de la crise sanitaire, les plus défavorisés d’entre nous. Aujourd’hui, cette jeune pâtissière apporte ses services et donne de son temps aux personnes vivant à la rue, qui bénéficient des petits-déjeuners offerts par la Fondation de l’Armée du Salut à la Gaîté lyrique, à Paris. Rencontre.
Jeune bénévole, vous menez des actions solidaires auprès de personnes sans-abri ou en situation de précarité. Quelles sont les raisons de votre engagement à l’Armée du Salut ?
Paula : Je suis bénévole à l’Armée du Salut depuis à peine 1 mois, effectivement. J’ai commencé mes missions en participant à la distribution de petits-déjeuners à la Gaîté lyrique (dans le 3ème arrondissement de Paris).
Dans les murs de la Gaîté lyrique, avec une équipe de 12-15 bénévoles, nous organisons plusieurs fois par semaine la distribution des petits-déjeuners et de déjeuners pour les personnes qui vivent essentiellement à la rue. Des entreprises ou des associations partenaires, nous livrent les aliments comme le pain, les fruits, les jus de fruits, les repas du midi et nous préparons ensuite la salle où les bénéficiaires peuvent s’installer et prendre leur premier repas de la journée. La distribution se tient entre 8h30 à 12h, du lundi au vendredi et nous servons entre 40 et 60 personnes par jour, en moyenne.
J'ai créé des liens avec des bénéficiaires : la crise sanitaire est également une crise du lien social
Dans le contexte sanitaire actuel, l’aide alimentaire est cruciale. Quels sont les autres besoins des personnes vivant dans l’extrême précarité ?
Paula : Le respect. L'écoute. Le partage. Un verre d’eau, de jus de fruits, un pain au chocolat… J’apporte des menus services à des hommes, jeunes parfois, et à quelques femmes, mais je vis avec eux de vrais moments de partage. Le lien social est un dénominateur commun à tous les bénévoles qui participent à cette distribution alimentaire. Nous écoutons les personnes parler de leurs difficultés, de leur vie, de leur isolement social. Nous essayons de répondre à leurs besoins. J'ai créé des liens avec des bénéficiaires : la crise sanitaire est également une crise du lien social.
Vous êtes pâtissière, est-ce que cela a influencé votre choix de faire du bénévolat dans une distribution alimentaire d’urgence ?
Paula : Oui, effectivement, travaillant dans la restauration et étant au chômage partiel depuis un moment à cause du contexte sanitaire actuel, j'ai voulu donner de mon temps et m'engager en tant que bénévole dans la distribution de repas, pour garder une continuité avec le métier que j'exerce. Avant d’être bénévole à l’Armée du Salut, j’ai fait du bénévolat dans d’autres associations : j’ai participé à des maraudes dans Paris et j’ai distribué des repas aux personnes sans-abris.
Propos recueillis par Mayore LILA DAMJI