Une réinsertion réussie, découvrez le témoignage d'Alain
En recherche d’emploi depuis trop longtemps, Alain a poussé en juin 2022 la porte de l’hôtel Le Grand Barnum, géré par la Fondation de l’Armée du Salut, à Lyon, qui emploie des salariés en insertion. Grâce à nous, il a depuis retrouvé un emploi.
« J’ai fait des études en tourisme, un BTS (brevet de technicien supérieur), à Lyon. Pour financer mes études, j’ai distribué des journaux et des flyers dans les rues de Lyon. J’ai gardé ce job jusqu’à la fin de mes études, en 2016.
Avec mon diplôme en tourisme, j’envisageais de travailler dans le milieu des musées mais c’est un univers très fermé. A défaut de trouver un emploi dans les musées, j’ai enchaîné des CDD dans les hôtels.
En 2020, le Covid et les confinements successifs ont entraîné la fin de mes CDD. Je me suis retrouvé au chômage jusqu’en avril 2021. Alors que les activités hôtelières reprenaient progressivement en France, j’ai eu une rupture des ligaments croisés et j’ai dû être hospitalisé, fin 2021.
Après le chômage, la convalescence. Entre les opérations et les séances de rééducation, je n’ai pas pu rechercher du travail. J’ai commencé à payer les frais médicaux en puisant dans mon épargne.
Et le secteur de l’hôtellerie, à l’arrêt total ou partiel depuis plus d’un an, avait du mal à se remettre de la crise de la Covid-19.
Au début de l’été 2022, j’ai enfin pu reprendre mes recherches d’emploi et l’organisme de formation qui me suivait m’a orienté vers l’hôtel Le Grand Barnum, à Francheville, dans la Métropole de Lyon.
En juin 2022, j’ai poussé pour la première fois les portes du Grand Barnum, un hôtel de la Fondation de l’Armée du Salut à Francheville.
L'Armée du Salut m’a remis sur le chemin de l’emploi
Situé au dernier étage de l’ancien hôpital Charial des hospices de Lyon, à Francheville, Le Grand Barnum est un hôtel composé de 27 chambres. C’est un hôtel qui emploie des salariés en insertion. L’hôtel côtoie un centre d’hébergement d’urgence et promeut l’art hors-norme.
J’ai signé un CDDI (contrat à durée déterminée d'insertion) pour travailler en tant que réceptionniste.
Je suis encadré par un référent de la Fondation de l’Armée du Salut qui m’accompagne dans mes recherches d’emploi en m’aidant à étoffer mon CV et me former au métier de réceptionniste pour me permettre de remettre un pied dans le monde du travail. Je fais partie d’une équipe composée de quatre réceptionnistes, quatre valets de chambre, quatre femmes de chambres et une gouvernante.
Je travaille 35 heures par semaine et je suis payé au SMIC et les dimanches, je suis payé un peu plus.
La Fondation de l’Armée du Salut m’a remis sur le chemin de l’emploi. Ce CDDI qui m’assure, aujourd’hui, un travail. C'est un tremplin inespéré avant un retour sur le marché de l’emploi. Je continue de continuer rechercher du travail qui me correspond. Mais si je n’avais pas signé ce CDDI, je serais obligé d’accepter des offres d’emploi qui pour certaines sont indécentes.
Aujourd’hui, je fais un métier qui me plaît et mon objectif est de trouver un emploi durable et pouvoir enfin avoir une stabilité professionnelle. »
Propos recueillis par Mayore Lila Damji