Le projet Chappelle de Nazareth

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Dans une chapelle désacralisée de la ville de Montpellier qui fait partie du patrimoine de la Fondation de l’Armée du Salut et qui est occupée par l’Institut Nazareth, nous souhaitons lui redonner de la vie à travers des expressions artistiques et culturelles pour l’ouvrir à un nouveau au public.  

https://fonk.fr/chapnaza/

La condition pour occuper les lieux sera de proposer une « rétribution » dont la forme reste à définir, mais qui participera à amener les enfants, les jeunes accompagnés à un travail d’élaboration psychique en prenant en compte la nature de leurs troubles psychologiques et leurs dynamiques évolutives.

Nous souhaitons mettre à disposition, avec l’appui d’Illusion & Macadam, des espaces de coworking au sein de la chapelle, pour que des artistes puissent s’y installer tout en développant de l’entraide et de la synergie entre diverses disciplines artistiques et culturelles.

Le contexte : L’Institut Nazareth ambitionne de faire de La Chapelle de Nazareth un croisement au cœur de la citée Montpelliéraine entre : un établissement médico-social, la Fondation de l’armée du Salut, des artistes et les habitants de la citée. Elle mettra en scène une nouvelle place culturelle objet de lien social entre les enfants en situation de handicap, les salariés, les bénévoles, les officiers et salutistes de la Congrégation de la Fondation de l'Armée du Salut,  des artistes et les habitants de la cité. Je souhaite à travers le projet de la Chapelle de Nazareth proposer un espace d'émerveillement du point de vue émotionnelle et intellectuel qui renforce le lien social et la tolérance en estompant les différences et les exclusions.

Le DITEP de Nazareth : L’Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique est un établissement médicosocial. Il accueille des enfants, des adolescents ou des jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages. Ces enfants, adolescents et jeunes adultes se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles préservées, engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à des actions conjuguées et à un accompagnement personnalisé.

Implantés sur une propriété de 27 000 m2, les locaux de l’Institut Nazareth sont vastes, proches du centre-ville et parfaitement desservis par le réseau urbain de transports en commun.

Eléments d’historique de l’Institut Nazareth : "La Solitude de Nazareth" a été fondé par le père Pierre Coural, en 1842. Elle a été géré par la Congrégation des Sœurs de Marie-Joseph, pour y héberger des jeunes femmes sortant de prison, ou dans la pauvreté.  

Quelques textes sur la « solitude de Nazareth » permettent de retracer en partie l’histoire dans laquelle la chapelle fut construite. Dans ces textes, on apprend comment le Père Coural, a pu installer son projet sur un terrain de Montpellier. Le lieu était composé par une grande maison desservie par une longue allée rectiligne. Il utilisa la maison, construisit d’autres bâtiments d’hébergement, mais mourut en 1867, au moment de la pose des fondations de cette chapelle : il n’en a pas vu l’édification. Son tombeau et celui des Sœurs de Marie-Joseph travaillant dans cet établissement se trouvent dans la chapelle.

La chapelle fut conçue par l’architecte Henri Béziné. Le soutènement de la chapelle comprend d’anciens murs de la maison d’origine, on peut se demander si le dessin de la chapelle vient de l’architecte ou si il n’a pas été conçu par le père Coural lui-même avant la construction.  

Aujourd'hui, la Chapelle donne sur la cour intérieure de l’Institut attribuée au collège SEGPA de l'Institut qui accueillent des élèves en situation de Handicap. C'est un lieu protégé comme si il était au centre d’une forteresse. La façade est dimensionnée pour terminer la grande composition de l’allée centrale. Elle constitue la face la plus ouvragée et la plus ensoleillée de la cour. L’effet est d’apporter à cette cour une ouverture vers le haut et un visage pour une perspective en profondeur qui dépasse largement ses limites. Elle manifeste ainsi que cette cour n’est pas un lieu de réclusion mais au contraire un lieu aussi central qu’une place de village. La chapelle opère donc une sorte de retournement : elle donne un caractère public et monumental au centre le plus protégé de l’Institut. Elle est donc centrale, comme le bâtiment singulier auquel toute la composition aboutit, mais elle est aussi latérale : elle est située au bord de l’ensemble immobilier, et toute l’Institution a pu fonctionner sans elle depuis près de 20 ans. 

 

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