« Créer un lien social reste le plus important »
A 24 ans, il s’est engagé à l’Armée du Salut lors du premier confinement. Aujourd’hui, il est bénévole pour « Et qu’ça soop ! », le foodtruck solidaire de l’Armée du Salut, à Lyon, et assure des cours de français langue étrangère (FLE). Rencontre avec Clément qui partage le quotidien des personnes en difficulté.
« Je suis devenue bénévole lors du 1er confinement en mars 2020, j'ai répondu à une offre de l'Armée du Salut. Lors du premier confinement (en mars 2020) l'établissement de la Fondation de l'Armée du Salut à Lyon était à la recherche de deux bénévoles pour la gestion des repas : les soirs entre 18h30 et 22h dans un centre d'hébergement mis à disposition pendant ce confinement à Meyzieu (commune française située dans la partie nord-est de la métropole de Lyon).
150 bénéficiaires au foodtruck solidaire de la Fondation de l'Armée du Salut
Je m'étais engagé pour la gestion des repas du soir, du lundi au vendredi. Les repas se déroulaient dans le réfectoire, en binôme nous devions faire réchauffer, préparer les repas, puis les distribuer aux 150 bénéficiaires.
Aujourd'hui au sein de l'Armée du Salut, j'ai deux missions régulières : je participe au projet "Booth Truck", le foodtruck solidaire de la Fondation de l'Armée du Salut à Lyon. Tous les lundis avec une équipe de bénévoles nous préparons et distribuons 70 repas chauds aux personnes en situation de précarité qui se présentent au foodtruck. Au-delà des repas chauds, notre mission est de tisser un lien social. En plus de la précarité, les familles ou les personnes isolées qui viennent chercher les repas au foodtruck souffrent aussi d'un isolement social.
Ma deuxième mission consister à animer des cours de FLE (français langue étrangère) dans les centres d'hébergement de l'Armée du Salut à Lyon et sa métropole.
Créer un lien social reste le plus important
Avec des bénévoles, nous enseignons le français à des classes d'adultes. Les classes sont composées entre 6 et 15 personnes de niveau A1 (niveau de découverte de la langue) à B1 (niveau intermédiaire). En ce moment j'anime un cours de FLE de 1h30, tous les mercredis soir au centre d'hébergement d'urgence de la Fondation de l'Armée du Salut de Vénissieux où sont accueillies 78 familles et des enfants qui sont scolarisés. 12 personnes participent aux cours de FLE, essentiellement des femmes avec un faible niveau de français venant d'Albanie et d'Afrique.
Comme pour la distribution des repas, l'intérêt des cours de français langue étrangère ne s'arrête pas à la progression de la langue : créer un lien social reste le plus important.
L'organisation de la Fondation de l'Armée du Salut me permet d'effectuer des missions variées. La confiance des responsables facilite l'autonomie et la prise de décision. Sur chaque mission nous rencontrons des travailleurs sociaux motivés qui nous accompagnent dans le bon déroulement des actions.
La Fondation de l'Armée du Salut, avec ses structures implantées à Lyon et sa métropole, nous donne la possibilité de pouvoir travailler dans des centres d'hébergement, ce qui est une vraie valeur ajoutée pour moi en tant que bénévole. Il existe peu d'organisations qui proposent des missions impliquant des bénévoles dans le quotidien des bénéficiaires.
Propos recueillis par Mayore Lila Damji