Un salutiste passionné d’histoire

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Marc Muller, 45 ans, est officier local au poste d’évangélisation de Paris. Né dans une famille d’origine alsacienne, l’histoire a toujours fait partie de sa culture. Dès son plus jeune âge, alors que ses parents, officiers de l’Armée du Salut sont en poste à l’Île de Ré, il se passionne pour le feuilleton en bandes dessinées sur l’Île du Diable (le bagne en Guyane) qui paraît chaque semaine dans la publication En Avant. Ce sera sa première collection salutiste.

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Marc Muller, un salutiste passionné d’histoire
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Quelques années plus tard, c’est une salutiste très âgée du poste de Marseille qui lui offre son « chapeau Alléluia 2 » qu’elle
avait reçue dans les années 30 à son enrôlement. Peu à peu, de nombreux objets salutistes ont constitué une véritable collection.

Alors que ses choix d’études le poussent tout naturellement à suivre un cursus d’histoire à l’université, il poursuit sa quête de sources historiques relatives à l’Armée du Salut au sein de laquelle il s’engage et milite. Dans un premier temps, c’est dans un souci de comprendre l’organisation dans laquelle il s’investit, puis cela devient une réelle passion. Documentaliste, il peut allier ses compétences professionnelles et ce loisir. Curieux par nature, Marc Muller compile peu à peu de nombreux ouvrages, publications et écrits mentionnant un petit bout de l’histoire de l’Armée du Salut en France.

Récemment, contributeur du comité d’histoire de l’aumônerie protestante aux armées, il participe à l’exposition « Fraternité sur le front : les aumôniers militaires protestants durant la Grande Guerre ». Pour le centenaire de la fin de la Première Guerre Mondiale, il publie un dossier sur l’action de l’Armée du Salut durant la guerre dans la revue d’Histoire du Protestantisme.

Le patrimoine salutiste constitue une autre facette qui l’intéresse particulièrement.  

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L'Histoire comme le dialogue entre le présent et le passé 

Pas seulement le patrimoine immobilier, bien qu’il soit constitué de bâtiments remarquables, mais aussi le patrimoine immatériel qui
est, lui aussi, très particulier. La musique, tout spécialement, dans les formes d’expression (avec ses fanfares) et de composition, ne sont pas habituelles dans la culture française ; tout comme la réunion salutiste, dont la spécificité a pu en étonner plus d’un au début du siècle dernier. En effet, la participation et l’expression personnelle y sont fortement encouragées. 

Si on demande à Marc Muller les sujets qui lui tiennent particulièrement à cœur et auxquels il aimerait pouvoir consacrer du temps, plusieurs lui viennent à l’esprit. Dans un premier temps, il souhaite pouvoir encourager la préservation des publications
salutistes grâce à leur numérisation. Dans un second temps, à la retraite, il aimerait pouvoir transmettre par écrit tout ce qu’il a pu rassembler tout au long de ses années de recherches, comme un témoignage de l’action des salutistes en France pour leurs
prochains. Si l’histoire se présente comme le nécessaire dialogue entre le présent et le passé, nul doute qu’à cette tâche, Marc Muller concourt à créer ce lien pour l’Armée du Salut. 

Article paru dans l'En Avant de septembre 2018

Cécile Clément

Type de la publication
Actualité