Découvrez comment grâce à vous des familles modestes sont parties en vacances

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Vivre en centre d’hébergement c’est connaître la promiscuité, ne pas savoir de quoi demain sera fait et ressasser parfois ses difficultés en permanence. Découvrez comment des familles de résidents ont pu laisser leurs difficultés derrière elles grâce à des séjours d’été.

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Un moment en famille

Les familles aux revenus modestes ou les personnes isolées ont aussi besoin de partir en vacances. Alors que leur quotidien est marqué par la précarité, les équipes de l’Armée du Salut en France organisent des séjours de vacances et de découvertes dans différentes villes de France. Objectif : offrir quelques jours de vacances à des hommes, des femmes et des familles qui n’ont pas beaucoup les moyens. Trouver un logement, un emploi, une formation sont leurs principales priorités et les vacances représentent des dépenses qu’elles s’interdisent.

Après 4 heures de train, 20 jeunes adultes isolés, accueillis et accompagnés dans un centre d'hébergement d'urgence de la Fondation de l'Armée du Salut à Paris sont arrivés au pied des Cévennes. Pétanque, ping-pong, basket, tir-à-l’arc, du 18 au 25 août, ils ont profité des vacances et des paysages du Gard pour oublier les difficultés et la précarité de leur vie quotidienne. Ce sont des jeunes adultes qui ont connu « la rue et la grande la précarité dans leur parcours d’insertion. Aujourd'hui, ils ont une formation ou un métier mais ils doivent tout de même faire face à des difficultés dans leur quotidien.», explique Salomé qui a accompagné le groupe de jeunes. 

Ce séjour permet aux jeunes adultes de « découvrir un lieu différent de Paris, penser à autre chose dans un environnement calme. Tisser des liens avec les autres groupes de vacanciers», constate Joé, accompagnateur du groupe. 

Trois quarts des parents accueillis dans ce centre d’hébergement d’urgence de l’Armée du Salut dans le 20ème arrondissement de Paris travaillent « mais elles n’ont pas les moyens de se payer des vacances », explique Séverine, responsable de l’animation au sein du centre d’hébergement d’urgence (CHU). Saint-Raphaël, Les Sables d’Olonne et Saint-Jean-de-Monts, trois familles avec enfants de ce centre d'hébergement d'urgence ont pu bénéficier d'un séjour de vacances d'une semaine. 

Ce centre accueille et accompagne 18 familles dont 28 adultes et 44 enfants en situation de grande précarité. 

 

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Des vacances "thérapeutiques"

Visites de la forêt des singes, du gouffre de Padirac et de la ville de Rocamadour (Lot), les 14 résidents de la résidence accueil Lou Camin à Lavaur (Tarn) et géré par la Fondation de l'Armée du Salut ont profité d'un séjour de 3 jours dans un camping. Une résidence accueil est une pension de famille dédiée aux personnes ayant un handicap psychique. Mais "le public accueilli à la Résidence vit parfois dans la précarité et la majorité n'a pas accès aux vacances, aux loisirs et à la culture", souligne Aurélie Delefosse, travailleuse sociale à la résidence accueil. 

"Ce séjour à mon sens est un axe d'accompagnement très intéressant car il a permis d'obtenir une évaluation plus fine des situations. Notamment autour de l'hygiène de vie et alimentaire, la prise du traitement médicamenteux par exemple, ce qui offre au retour à la Résidence des pistes de travail pour améliorer le quotidien et la santé des résidents.", poursuit Aurélie. 

Offrir la possibilité de partir en vacance "pourrait être thérapeutique". "En effet, les activités, le rythme proposé, l'effet du collectif et la présence des équipes procurent un apaisement et un sentiment de sécurité - aussi bénéfique qu'un anxiolytique probablement. Ce type de sortie contribue je pense au bien-être, au mieux-être et à la stabilité psychique des personnes", observe Aurélie. 

Alors que la crise sociale en France est de plus en plus intense, un Français sur deux ne partirait pas en vacances cet été. Ils seraient trois millions d’enfants privés de la joie de prendre le large et de se dépayser. Et pourtant, les travailleurs sociaux et animateurs sont unanimes : les personnes qui ont bénéficié de quelques jours de vacances reviennent « changées, pleines de force, prêtes à affronter démarches et problèmes ».

 
Les vacances contribuent à l’épanouissement des familles et des enfants, surtout quand ils sont accueillis dans des centres d’hébergement. Elles donnent la possibilité de découvrir un nouveau mode de vie, d’apprendre à vivre en collectivité et d’avoir le sentiment que tout le monde a droit à des vacances.
 

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