Une société pour tous !
L’exposition « Les visages du bénévolat », coordonnée par France Bénévolat et à laquelle participe la Fondation de l’Armée du Salut, est l’occasion pour cette dernière de faire vivre sa valeur de participation de tous à une société ouverte et riche de ses diversités. Trois personnes exilées témoignent, par leur image et leur témoignage.
Donner du temps aux autres malgré des situations de vie précaires
Alors que l’heure est, en France comme dans le monde, davantage au repli sur des identités figées et à l’intolérance aux différences, la Fondation de l’Armée du Salut a décidé de s’engager, avec une quinzaine d’associations partenaires, dans une exposition initiée et coordonnée par France Bénévolat. Objectif : porter un autre regard sur l’exil et l’engagement citoyen. C’est la Maison des Réfugiés, lieu emblématique, situé à Paris 14ème, qui accueille, en cette fin novembre, cette exposition intitulée « Les visages du bénévolat ». La quarantaine de photos exposées témoignent de l’engagement bénévole de personnes exilées et de leur participation à la construction de projets ou d’actions collectives. De la cuisine au jardinage en passant par l’animation d’activités sportives ou culturelles, ou le soutien aux pairs, cette exposition met en lumière les talents et compétences des personnes exilées, et rend hommage à ces personnes qui, malgré une situation très instable, ont choisi de donner de leur temps aux autres. L’inauguration de cette exposition, samedi 26 novembre (photo ci-dessus), a permis de faire se rencontrer une bonne centaine de personnes, très actives sur les différents ateliers proposés par les organisations participantes. La visite de cette exposition à la Maison des Réfugiés, 50 boulevard Jourdan, Paris 14ème, est possible encore quelques semaines jusqu'aux fêtes de fin d'année. Voici les témoignages d’Aman, Mamadou et Abdoullah, photographiés en septembre dernier, et venus eux aussi à l’inauguration de l’exposition pour échanger avec le public présent.
« Aider les personnes en difficulté, c’est très important »
« Je suis afghan, arrivé en France il y a environ 2 ans et je suis traducteur en 3 langues : Dari, Pashto et Persan. Je participe aux maraudes pour le suivi juridique lors de la permanence du bus des avocats à Porte d’Aubervilliers. Je fais également des traductions à la Halte humanitaire de la Fondation de l’Armée du Salut à Paris, selon les besoins. Être bénévole est pour moi un travail pour l’humanité. J’ai commencé le bénévolat il y a un peu plus de 1 ans. Nous allons à la rencontre de personnes qui ont beaucoup de problèmes et des histoires très tristes. Des familles avec des enfants aussi, ce qui me touche beaucoup. J’adore mon travail de bénévole. Je ne gagne pas d’argent mais je vais continuer tant que je peux. J’aide les personnes en difficulté car je me suis rendu compte que c’est très important. Il est difficile d’avoir de l’aide, moi je n’en ai pas eu beaucoup et je tente donc d’aider les autres ». Aman.
« J'ai compris que donner, c'est recevoir »
« Je suis originaire de Guinée Conakry, je suis en France depuis 5 ans. Je suis bénévole à la Halte Humanitaire de la Fondation de l’Armée du Salut à Paris, lors des distributions de thé et café. J’ai commencé le bénévolat par l’intermédiaire de ma psychologue. J’étais venu à la Halte pour une consultation et j’ai demandé si je pouvais donner un coup de main, j’ai donc commencé et puis cela est devenu une passion. Cela fait environ 2 ans que je viens ici, cela me ressource, me motive et me donne la force d’avancer. Ici j’ai compris que donner, c’est recevoir. » Mamadou
« Je suis bénévole depuis plusieurs années »
« Je suis afghan. Je m’occupe des traductions lors de la permanence sociale à la Halte Humanitaire de la Fondation de l’Armée du Salut à Paris, quand ils ont besoin de moi. Je participe régulièrement aux maraudes à Jaurès et Porte de la Villette et parfois aux distributions alimentaires du samedi et dimanche ». Abdoullah