Abandonner un projet de loi producteur d’indignité, d’inhumanité et de désordre

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Après l'adoption mardi 19/12 au soir de loi "Immigration" qui n'apporte aucun élément de maîtrise de l’accueil et de l’intégration des étrangers la Fédération des acteurs de la solidarité exprime sa plus vive inquiétude. La FAS, dont la Fondation de l'Armée du Salut est membren engage dès maintenant les démarches nécessaires à l’examen par le Conseil constitutionnel des mesures contraires aux principes fondamentaux de solidarité et de fraternité indissociables de notre République.

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"Garantissons les moyens de l'accueil et de l'intégration, ou ce sera sans nous !"

L’évolution des discussions du projet de loi sur l’immigration suscite la plus vive inquiétude parmi les associations engagées contre la pauvreté. Ce sont désormais les propositions votées par la majorité du Sénat qui se trouvent au cœur des discussions. Elles sont marquées par une dérive contraire à tous les principes de l’accueil organisé et de l’intégration républicaine des personnes étrangères dans notre pays. La suppression de l’aide médicale d’Etat, des allocations familiales pour les personnes en situation régulière, le rétablissement des délits de solidarité et de séjour irrégulier n’ont pas de place dans notre République. La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), dont la Fondation de l’Armée du Salut est membre fondateur, demande dans ces conditions l’abandon de ce projet de loi qui ne peut désormais plus semer que l’indignité et le désordre. La FAS demande au gouvernement de mettre en œuvre, sans délai par des moyens non législatifs, les mesures utiles relevant des moyens d’accueil et d’accompagnement des étrangers, de leur accès au travail ou encore du ciblage des décisions de reconduite pour cesser de précariser sans raison des milliers de personnes, d’associations, de services publics et d’entreprises.

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Des risques forts sur l’inconditionnalité de l’hébergement, valeur portée par la Fondation

La FADS déplore notamment la remise en cause des dispositions relatives à la régularisation de personnes étrangères pour le travail, indépendamment de l’accord des employeurs qui reste une nécessité. Elles doivent être mises en œuvre d’une manière ou d’une autre. L’inquiétude est la plus vive face au risque de voir entériner les demandes de la majorité du Sénat visant à exclure les personnes étrangères sans papiers des hébergements d’urgence. Une telle perspective serait fondamentalement contraire à toutes les exigences de dignité, de solidarité, d’ordre public et à ce qui fait le sens même de l’engagement des professionnel.le.s et des bénévoles dans les associations. En ce 18 décembre, journée internationale des migrants, la mobilisation est forte : « Le monde de demain ne peut pas livrer sciemment des enfants, des femmes et des hommes aux violences de la rue. Ou alors ce serait sans nous. »

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