Avec la crise, la nécessité de varier les réponses en matière d'aide alimentaire

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Si l'aide alimentaire a toujours été vitale pour une partie de la population, le nombre de personnes concernées a hélas bondi avec la pandémie de Covid-19. Des personnes qui parvenaient à peine à s'en sortir ont dû faire appel aux associations. L'occasion de rappeler la variété des solutions d'aide alimentaire mises en place par l'Armée du Salut, notamment grâce à vos dons. Car les besoins ne sont absolument pas les mêmes selon que les personnes vivent à la rue ou peuvent cuisiner dans un logement. Car manger dignement est un combat, au même titre que se loger ou être en sécurité.

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Distribution de panier-repas à l'épicerie solidaire de l'Armée du Salut, à Marseille
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Préparation du repas dans les cuisines partagées du Palais de la Femme, à Paris
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Des cuisines partagées ou des paniers-repas pour les résidents d'hôtels sociaux

Bien que décrié, l'accueil de personnes en difficulté dans des hô­tels continue, du fait de la rapidité avec laquelle elles peuvent ainsi être hébergées. Mais dans de nombreux cas, l'alimentation des résidents n'a pas été pensée. Face à cela, la Fondation de l'Ar­mée du Salut a mis en place deux solutions : le portage de repas, d'une part, et la mise à disposition de cuisines pour les résidents des hôtels (quand c'est possible), d'autre part.

La solution présentant le moins de contraintes consiste à offrir directement des paniers-repas dans les hôtels sociaux les plus éloignés, ainsi que nous l'avons fait à Marseille et dans la Marne. La seconde option, les cuisines partagées, consiste à mettre les ressources de nos centres d'hébergement à disposition des per­sonnes en difficulté habitant à proximité. C'est ainsi que le Pa­lais de la Femme, à Paris, a ouvert ses cuisines aux familles en difficulté vivant à l'hôtel, pour qu'elles puissent cuisiner leurs propres repas et aussi bénéficier d'ateliers cuisine, animés par une professionnelle. Au-delà de son aspect pédagogique, le re­pas est un moment de convivialité où se retrouver et tisser des liens. Parfois, cuisiner des petits biscuits et apprendre avec les autres peut être le prétexte d'un retour à la vie sociale.

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Un foodtuck lyonnais permet d'offrir des repas chauds cuisinés aux personnes sans domicile
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Un foodtruck itinérant

Mais nous ne devons pas pour autant oublier les personnes sans domicile ou vivant dans des squats, par exemple. C'est notamment pour elles que nous avons créé à Lyon un food­truck (camion cuisine) pour aller à la rencontre des per­sonnes vivant dehors ou dont l'état de santé ne leur permet pas de se déplacer vers les distributions alimentaires. Un dis­positif agile qui offre un repas cuisiné et chaud, servi par une équipe de bénévoles de l'Armée du Salut et qui a fait le choix de favoriser les circuits courts.

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Pause déjeuner dans un restaurant social du poste d'évangélisation de Nice
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Les restaurants sociaux des établissements pour les personnes précaires

D'année en année, la tendance consiste à offrir aux rési­dents de nos centres d'hébergement la possibilité de cuisiner eux-mêmes la nourriture qu'ils aiment, ce qui constitue éga­lement une manière de renforcer leur autonomie. Les rési­dents dont les ressources sont trop faibles ou qui ne sont pas en mesure de cuisiner bénéficient pour leur part de repas dis­tribués dans le restaurant de l'établissement. Plusieurs établis­sements ont souhaité ouvrir leurs portes et transformé leur restaurant en restaurant social, pour qu'un maximum de per­sonnes du voisinage en difficulté puissent bénéficier de ces repas. C'était déjà le cas à Lyon, Marseille ou encore Reims. La crise de la Covid-19 a conduit notre établissement de Mazamet ( 81) à faire de même.

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L'épicerie sociale de Mulhouse permet à des familles en difficulté d'acheter des produits sains pour confectionner des repas équilibrés
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Les épiceries sociales pour cuisiner chez soi

Parce que de nombreuses personnes en difficulté ont un domicile, les épiceries sociales leurs permettent de faire leurs courses dans des conditions proches de la normale, en ne payant qu' environ 10 % du prix des produits achetés. Cette solution permet de ne pas perdre en dignité car les clients de ces épiceries achètent les produits qu'ils souhaitent, les cuisinent de la façon qu'ils préfèrent et n'ont pas for­cément besoin d'expliquer à leurs enfants d'où proviennent les den­rées servies à table. La situation de ces épiceries, au cœur des villes, facilite la venue des familles dépourvues de moyen de locomotion. Les denrées ainsi que des produits d'hygiène élémentaire sont four­nis par la banque alimentaire, par des entreprises partenaires ou par des particuliers lors de collectes à la sortie de supermarchés. Vos dons financiers sont parfois également nécessaires pour que les épiceries puissent fonctionner. Déjà développées au sein de la Fondation, les épiceries sociales continuent leur développement avec bientôt l' ou­verture d'une nouvelle épicerie, à Belfort.

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7 000 repas par jour aux personnes en grande précarité

Lors du premier confinement, en mars 2020, à Paris et dans bien d’autres villes, la Fondation de l’Armée du Salut a maintenu ses missions pour faire face aux urgences vitales et humanitaires. Personnes vivant à la rue, en squat, en bidonville, dépourvues d’accès à l’information sur l’épidémie, manque d’eau potable, de services et de matériel d’hygiène adapté, suivi insuffisant des personnes malades du Covid-19, c’est dans ce paysage inédit que la Fondation de l’Armée du Salut est intervenue. Retrouvez dans documentaire La Fondation de l'Armée du Salut au temps du Covid 19 la mobilisation des salarié-e-s et bénévoles de la Fondation de l'Armée du Salut qui ont acheminé près de 7 000 repas par jour aux personnes en grande précarité ; 150 bénévoles étaient mobilisés pour faire fonctionner, du lundi au dimanche, ce dispositif mis sur pied en urgence avec plusieurs associations, traiteurs, chefs, et le soutien de la Ville de Paris.

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Les postes (paroisses) de la Congrégation de l'Armée du Salut peuvent également mettre en place une grande variété de distributions alimentaires. Il s'agit par exemple de colis alimentaires à Toulouse, Valence ou encore Rouen, par exemple, de distributions de petits déjeuners à Strasbourg, de distribuer des chèques services qui permettent d'acheter des produits de première nécessité dans des commerces classiques, ou encore de distributions de repas assis, comme à Nice. Autant de villes où nous avons également constaté la montée de la précarité alimentaire.

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