Bénévoles et retraités, ils nous parlent de leur engagement
Retraités et bénévoles. Ils sont aujourd’hui des millions de personnes en France. Engagés auprès des jeunes, des personnes âgées isolées, ou des femmes et des hommes en précarité, ces bénévoles sont aussi la force de l’Armée du Salut. A l’occasion du Salon des Seniors, ils prennent la parole pour nous raconter l’engagement d’une vie.
En France, les chiffres montrent que 35% des plus de 65 ans sont engagés dans une association*. Habituellement, leurs principales motivations sont bien entendu la cause défendue par l’association, mais aussi l’épanouissement personnel et le désir d’appartenir à une équipe.
C’est pour répondre aux questions des nouveaux bénévoles potentiels que l’Armée du Salut est présente à la 19e édition du Salon des Seniors, qui se tient cette année du jeudi 18 mai au dimanche 21 mai, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles.
L’occasion également de redécouvrir les activités de bénévolat proposées par l’Armée du Salut à travers les portraits de quatre bénévoles retraités mais 100% engagés au service des autres. Ils font partie des 3 400 bénévoles de l’Armée du Salut qui œuvrent par exemple pour la distribution de repas, les cours d’alphabétisation, de français langue étrangère ou soutien scolaire. Ils agissent ainsi aux côtés d’hommes, de femmes et d’enfants en détresse comme auprès de personnes âgées isolées.
Jacques, 71 ans, ancien ingénieur électricien et bénévole à la maison de retraite médicalisée de Bormes-les-Mimosas, pour la rédaction de la gazette de l’établissement :
« Depuis 2010, je suis bénévole à la maison de retraite médicalisée Olive et Germaine Braquehais de l’Armée du Salut à Bormes-les-Mimosas, dans le Var. Avec Danièle et Marinette, nous faisons vivre "La Gazette de votre résidence" qui rend compte dans ses colonnes de la vie au sein de la maison de retraite. Nous avons commencé à réaliser cette gazette en 2012. Elle contient un mot de la directrice de l’établissement, des événements et sorties organisés avec les résident-e-s, des charades, les thèmes abordés pendant les réunions. Reflétant la vie de la résidence, la « Gazette » est adressée aux résident-e-s, aux familles et au personnel de la maison de retraite. Elle est également mise en ligne sur le site internet de l’établissement »
Sylvie, 69 ans, ancienne journaliste et bénévole à Paris aux « Soupes de nuit », les distributions alimentaires de l’Armée du Salut :
. « J’ai commencé à faire du bénévolat pour l’Armée du Salut en 1990. Depuis 27 ans, je sers des repas chauds aux personnes en difficulté. D’abord j’ai été bénévole aux Soupes de Nuit à la Maison du Partage (NDLR un centre d’accueil de jour de la Fondation de l’Armée du Salut à Paris), puis dans la rue Charonne et dans les couloirs du métro. Aujourd’hui, je participe aux Soupes de nuit dans le 10e arrondissement de Paris, dans une ancienne caserne de pompiers où plus 300 repas chauds sont distribués chaque soir de l’année aux personnes en difficulté. »
Maurice, 71 ans, ancien chef de projet informatique, contrôleur de gestion et aujourd’hui bénévoles pour du soutien scolaire aux élèves de primaire :
Lundi, mardi et vendredi, trois soirées par semaine, je donne des cours de français et de mathématique à des élèves de CM1 et CM2. Avec certains élèves, nous révisons les règles de grammaire et de conjugaison, avec d’autres nous travaillons sur les calculs de base. Nous sommes au total entre 5 et 6 bénévoles et nous aidons entre 12 et 15 enfants. Chaque bénévole accompagne au minimum 2 enfants. Les cours commencent 3 semaines après la rentrée scolaire et s’achèvent 15 jours avant la fin de l’année scolaire. Avant d’arriver à l’Armée du Salut, j’ai été bénévole dans une Maison des jeunes et de la culture (MJC) et dans un centre social où je donnais également des cours de soutien scolaire. »
Anny, 70 ans, infirmière bénévole dans un accueil de jour pour personnes sans domicile :
« Je suis infirmière bénévole à l’Armée du Salut depuis plus de 10 ans. J’interviens dans les deux accueils de jour de l’Armée du Salut à Paris. Je côtoie des personnes en grande difficulté sociale et morale. Dans un accueil de jour, les personnes peuvent prendre une douche, laver leur linge, se reposer, parler à un travailleur social et aussi me consulter. Elles viennent avec différents types de pathologies : les addictions, l’alcool, la drogue, l’isolement. Je soigne les pathologies mineures type rhinites, céphalées, troubles digestifs. En tant qu’infirmière, j’essaye de déceler la pathologie et de faire en sorte, si celle-ci est trop importante, de vérifier si les personnes ont accès à la Couverture Maladie Universelle (CMU) ou à l’Aide Médicale d’Etat (AME). Si elles possèdent cette aide, je les encourage à aller consulter en leur donnant des adresses de généralistes, rhumatologues ou ophtalmologues. »
Le Salon des Seniors est donc l’occasion pour le grand public de venir rencontrer des associations comme l’Armée du Salut et découvrir ses missions d’aide aux personnes en difficulté et devenir bénévole pour continuer à exercer leurs talents, être utile aux autres ou pour une cause qui leur est chère.