Entre travail et danse, la vie au-delà du handicap

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Le handicap ne doit pas empêcher de travailler. Le handicap ne doit pas empêcher de danser. Le handicap ne doit pas empêcher de vivre, tout simplement. 25 résidents du Château d’Auvilliers, qui accueillent des personnes porteuses d’une déficience ou d’un handicap, vivent leur passion de la danse, faisant de leur handicap leur force. Suivez Marina dans son quotidien entre travail et danse.  

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Service de ménage, entretien d'espaces verts, culture de plantes dans les serres, peinture, sous-traitance industrielle … différents types de métiers sont proposés aux personnes accueillies par l’Etablissement de service et d’aide par le travail (ESAT), d’Artenay (Loiret). De l’accueil ponctuel en journée jusqu’à l’accompagnement des personnes handicapées vivant sur place durant de nombreuses années, le Domaine du Château d’Auvilliers est un lieu de vie, de soin et de travail où plus d’une centaine de résidents sont accompagnés au quotidien dans leurs activités par des éducateurs, médecins et encadrants techniques. 

Marina, 30 ans, fait partie des résidents de l’établissement: « Je travaille dans le service de ménage et j’assure la maintenance et l’hygiène des locaux », explique-t-elle. Dépassant leur handicap mental ou psychique, 91 travailleurs, femmes comme hommes, effectuent des tâches professionnelles quotidiennes dans le Domaine ou pour des clients. Les travailleurs sont rémunérés à hauteur de 55 % à 110 % du salaire minimum. 

 

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A partir du lundi, de 8h15 à 17heures et le vendredi jusqu’à 12h15, Marina est présente sur son lieu de travail, accompagnée et suivie par un encadrant. « En ce moment, elle assure un remplacement en cuisine : elle pose les plats sur un chariot et les sert ensuite aux résidents du foyer de vie », note Patricia Chauveau-Decker, coordinatrice de projet au Château d’Auvilliers.

Marina vit au sein du foyer d’hébergement, qui est le domicile d’une quarantaine de résidents. « Chaque personne du foyer d’hébergement vit dans un appartement et est accompagnée dans sa vie quotidienne. Il y a en bas une grande salle avec une télévision, un salon pour nous retrouver », décrit Marina.  

Danser pour s’exprimer, apprendre, (se) faire plaisir

Marina est une jeune fille, vive, enjouée, comme Terpsichore, la muse de la danse. Et la danse c’est la passion de Marina.  « Je fais partie de DanseHandi depuis 4 ans. Et j’aime bien chanter et parfois je fais mon show. Et quand il y a un karaoké, c’est sûr que j’y suis », raconte-t-elle avec un large sourire. 

Alors que pour ces personnes présentant un handicap qui parfois les met à l’écart de la société, il est difficile de s’exprimer, DanseHandi leur offre l’opportunité de se distinguer par leurs différences, de développer leur personnalité à travers la joie et le bonheur, de s’exprimer en dansant. 

DanseHandi fédère les établissements accueillant des personnes handicapées dans le département et permet de produire un spectacle annuel conçu et animé avec deux jeunes chorégraphes professionnels.

Depuis janvier 2018, une fois par semaine les participants de DanseHandi s’entraînent dans la salle de sport du domaine. « En 2017, 130 danseurs (valides et non-valides) de différentes associations orléanaises ont participé à DanseHandi », se souvient Patricia. Cette année, la quatrième édition de DanseHandi aura lieu le 5 à la Passerelle, à Fleury-Les-Aubrais, à 20km au sud d’Artenay et le mardi 12 juin à 19h à l'espace George SAND, à Checy. 20 danseurs du Château d’Auvilliers vont y prendre part. 
« Ce spectacle est magnifique, avec des chorégraphies originales. Les danseurs débordent d’enthousiasme. Une vaste gamme d’émotions fortes est palpable », raconte un salarié de la Fondation de l’Armée du Salut.

Comme sur scène, Marina est active au sein du groupe national de « participation/communication adaptée » : « En 2016, on a travaillé sur les menus adaptés et documents adaptés : des menus sont composés avec des images et écriture », détaille Marina. 
La danse tout comme le groupe national « participation/communication adaptées » permettent à Marina des pas doucement vers le chemin de l’autonomie. 
 

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