Quand des demandeurs d’asile prennent la plume

Publié le :
Texte présentation

Les demandeurs d’asile sont les mieux placés pour parler de leur vie. Depuis janvier 2021, trois résidents d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile de l’Armée du Salut ont pris la plume pour combler ce temps d’attente et mettre des mots sur l’exil. Leur exil.

Image à la une
Réfugiés Asile Exclusion Accueil Migrants Solidarité Liberté Expression
Blocks
Redacteur
Texte

Elles étaient sage-femme, certaines comptables, d’autres responsable des ressources humaines. Ils avaient une vie avant d’être réfugiés. Ils avaient une famille, un métier, des amis. Mais la guerre, les pressions politiques, la crise économique mondiale les ont poussés à tout abandonner et venir chercher un avenir meilleur en France. Ils, ce sont les résidents du centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) Oasis, à Ris-Orangis (Essonne), géré par la Fondation de l’Armée du Salut. Un centre d'accueil pour demandeurs d'asile est un établissement spécialisé pour l’hébergement des demandeurs d’asile durant le temps d’examen de leur demande. 

Congo-Brazzaville, Tchad, République démocratique du Congo, les hommes et les femmes accueillis viennent de pays différents. Mais une chose les unit : ils tiennent les rênes de la rédaction du magazine Oasis News.

La liberté « d’aimer » ; la liberté de « s’exprimer » ; la liberté « d’être libre »

Leurs histoires ont pour toile de fond un pays marqué par des privations de liberté. La liberté « d’aimer » ; la liberté de « s’exprimer » ; la liberté « d’être libre ». La liberté coule souvent dans l’encre de la plume de cette ancienne sage-femme venue du Tchad et résidente du Cada Oasis. Elle qui a quitté son pays pour échapper à un mariage forcé fait aujourd’hui partie du comité de rédaction du mensuel Oasis News, édité et publié par le Cada. 

Block: Texte + Image
Texte

Dans un numéro consacré aux « Libertés », justement, ses mots évoquent une douloureuse résurgence des histoires d’une vie malmenée : « Mes parents ne m’ont jamais scolarisée. Au Tchad, les filles scolarisées sont considérées comme des prostituées ». Aujourd’hui, en France, sur les ruines de son passé, elle veut construire les ponts entre le présent et l’avenir, « j’aspire à la cohabitation pacifique au Tchad » conclut-elle dans son article. 

 

Video, diagramme, etc
Texte

Libertés, Intégration, Cohabitation, ces idées reviennent au fil des pages de l’Oasis News. Ces pages sont des bulles de respiration, de solidarité pour ces hommes et ces femmes.

L’objectif de l’équipe encadrante du Cada est d’utiliser le journal pour leur donner une voix. « Ils ont une richesse, une vraie valeur à apporter à la société », rappelle Angèle, éducatrice spécialisée.

A travers ce mensuel, l’Oasis et ses résidents veulent montrer que les demandeurs d’asile ont envie de s’intégrer, d’échanger, d’avoir des projets et des rêves, aller au cinéma, voir une exposition ou de faire de la musique. Comme chacun d’entre nous ! 
 

Type de la publication
Actualité