Quand des jeunes et des personnes âgées cultivent leur jardin

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La santé est dans le jardin ! Depuis plusieurs semaines, des résidents de la maison de retraite médicalisée, la Sarrazinière, à Saint-Etienne et des jeunes en service civique cultivent main dans la main le jardin de l’établissement. Découvrez cette initiative qui permet aux uns de retrouver une seconde jeunesse et aux autres de s’engager solidairement. 

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Du vendredi 20 au dimanche 22 avril, des résidents de l’accueil de jour de la maison de retraite médicalisée, la Sarrazinière, gérée par la Fondation de l’Armée du Salut, à Saint-Etienne, et une dizaine de jeunes en service civique ont participé aux 48 heures de l’agriculture urbaine.

« Jardinage, sélection de graines, du vendredi au dimanche, 35 résidents, âgés entre 80 et 90 ans, ainsi que des jeunes en service civique ont montré à tous les curieux la manière dont ils investissent le jardin de la maison de retraite médicalisée pour en faire un lieu d’animation et d’échanges socio-culturels », explique Titouan, 25 ans, service civique et pilote du Projet Alimentaire d’Etablissement. Un projet qui a pour objectif « d’adapter les formes et les usages du jardin en fonction des besoins exprimés par les résidents et les salariés de la Sarrazinière chaque jour », explique-t-il. 

Pendant les trois jours, un binôme de jeunes en service civique a pris part avec les résidents aux activités. Une manière d’évaluer les capacités des jeunes à savoir accompagner les personnes âgées dépendantes. 

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Un jardin de santé pour le bien-être physique, moral et social

Plantes comestibles aux vertus médicinales, épinards, tomates, pendant les trois jours placés sous le signe de l’écologie, différents semis de plantes et légumes ont été parsemés dans les pots. L’initiative a été saluée et encouragée par les familles des résidents ainsi que Annick Brunel, vice-présidente chargée de l’autonomie à la Maison de l’Autonomie de la Loire, présente sur place.

Thérapeutique, pédagogique, écologique sont les trois parties du projet. Alors que les bienfaits des espaces verts sur la santé sont avérés, les villes ne sont pas toujours composées de jardins ou potagers. Pour pallier ce manque, des espaces sont aménagés comme au sein de La Sarrazinière par exemple. « Le jardin que nous cultivons nous permettra d’organiser un espace que les aides-soignants se serviront comme un lieu de soins non médicamenteux », note Titouan. 

Pour la partie pédagogique, des visites d’enfants des écoles du quartier seront organisées à l’avenir pour faire rencontrer des générations autour de la thématique des jardins et l’écologie. Un poulailler verra le jour et autour duquel des activités seront organisées comme le « Carnet de Rencontres ». Un livre contenant les témoignages des résidents retraçant leur vie à la campagne et qui sera remis aux écoliers. 

 

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Et quant à l’écologie, « nous envisageons d’installer une ferme aquaponie pour cultiver des plantes », annonce Ludovic, chef de service dans la maison de retraite médicalisée. L’aquaponie est la culture de végétaux réalisée en parallèle avec un élevage de poissons, les déjections des poissons étant utilisées comme engrais pour les plantes. A long terme, les fruits et légumes plantés seront utilisés par les cuisiniers de la Sarrazinière pour préparer les plats servis aux résidents.

Le Projet Alimentaire d’Etablissement s’enracine dans le temps. L’enjeu maintenant est de développer le jardin et de le rendre accessible aux personnes en fauteuils roulant afin de leur permettre de profiter des bienfaits de l’agriculture urbaine.

Les graines de ce projet ont été semées en novembre 2017 en collaboration avec l’association Poisson Mécanique qui œuvre pour l'accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous. Les premières pousses du projet sont sorties de terre début 2018. « Et les plantes auront poussé d’ici juillet, les résidents et les salarié-e-s assisteront alors à une explosion de couleurs, de texture et de parfum », fait remarquer Titouan.

L’attention portée à la qualité de vie sociale et alimentaire des résidents des maisons de retraite médicalisées n’est pas uniquement une démarche locale. Depuis 2010, au sein du réseau des établissements de la Fondation, un groupe national «participation/communication adaptées» composé d’animateurs, aides-soignants, psychologues travaille sur la promotion des bonnes pratiques professionnelles et des outils nécessaires pour faciliter la participation et la communication adaptées aux personnes dépendantes.
 

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