Un nouvel accueil d’urgence au cœur de Paris pour 60 personnes
Femmes à la rue, hommes isolés et en détresse. Ils sont 60 à avoir trouvé un abri dans ce nouveau centre d’hébergement d’urgence de 1 300m2 ouvert par la Fondation dans le 10e arrondissement de la capitale. Une première étape vers une réinsertion sociale.
Des affaires sont posées sur le lit : un sac à main, une serviette, des chaussures, toute une vie. L’existence de trois ou quatre personnes trouvent un abri dans ces chambres collectives. Au premier étage, vivent 20 femmes et au second 20 hommes. 20 personnes migrantes sont accueillies également dans le centre d’hébergement d’urgence (CHU), Léon Jouhaux, dans le 10e arrondissement de Paris. Le centre s’est installé dans les anciens locaux de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris - Ile de France, mis à disposition pendant 2 ans. 60 places sont destinées aux personnes sans abri qui peuvent y rester 24 heures sur 24, s’y laver, y faire leur lessive et manger trois fois par jour.
« Ces personnes sont pour la plupart passées par la rue puis par des centres d’hébergement d’urgence qui ont fermé leur porte », explique Emmanuelle Huthwohl, directrice de l’établissement. Certaines sont orientées par le 115 dans ces locaux de 1 300 m2. Toutes les personnes bénéficient d’un accompagnement dans leurs démarches administratives et sociales assurées par trois travailleurs sociaux. Des solutions adaptées à la situation de chacune des personnes leur sont proposées. Certaines peuvent aller dans des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), des logements sociaux autonomes ou des hébergement intégrant un suivi médical. Dans les prochaines semaines, « nous envisageons également d’engager 3 jeunes en service civique pour proposer des activités et des animations aux personnes accueillies », précise la directrice.
Récemment rénové, ce centre d’hébergement d’urgence accueille de jour comme de nuit les résidents, sans remise à la rue le matin. Une condition essentielle pour offrir un accueil digne et pouvoir proposer un vrai suivi social : le centre restera cependant un lieu d’hébergement temporaire, où les personnes accueillies seront d’abord écoutées et aidées avant d’être orientées vers d’autres solutions. Ces 60 places pour les personnes sans abri témoignent de la mobilisation de la Fondation de l’Armée du Salut, de l’Etat et de la Ville de Paris pour lutter contre toutes les formes et favoriser l’inclusion sociale de tous.