Violences conjugales : pour protéger les victimes et prévenir la récidive, accompagnons mieux les hommes violents
Alors que s’est ouvert le 3 septembre 2019 le Grenelle des violences conjugales, la Fondation de l’Armée du Salut annonce le lancement de deux expérimentations visant à accompagner et assurer le suivi des auteurs de violences, afin de prévenir les récidives et protéger plus efficacement les victimes.
Les violences faites aux femmes dans le cadre intrafamilial ne cessent de grandir. L’an dernier, 225 000 femmes de 18 à 75 ans ont été victimes de coups ou de violences sexuelles de la part de leur compagnon, soit une augmentation de 22% par rapport aux années précédentes.
La Fondation de l’Armée du Salut a acquis une forte expertise sur cette problématique des violences conjugales, à travers ses structures d’accueil et d’hébergement de femmes victimes de violences ou de femmes sans domicile fixe, notamment à Paris (75), Nîmes (30) et Louviers (27).
Pour la Fondation de l’Armée du Salut, la clé d’un réel changement des hommes maltraitants passe par une prise en charge psychothérapeutique individuelle. Mais, si des initiatives isolées ont vu le jour, l’accompagnement et le suivi des conjoints violents se sont jusqu’à présent peu développés dans notre pays. Pourtant, ce nécessaire besoin d’accompagnement, avant et après les éventuels passages en détention, est reconnu par l’ensemble des acteurs travaillant sur le sujet.
Des projets expérimentaux pour accompagner des hommes auteurs de violences conjugales
Pour la Fondation de l’Armée du Salut et comme le montrent les études, la clé d’un réel changement de comportement chez les hommes maltraitants passe par une prise en charge psychothérapeutique individuelle. Ainsi, accompagner les hommes violents revient à protéger les victimes et à prévenir la récidive.
A Belfort (90) et Mulhouse (68), deux établissements de la Fondation de l’Armée du Salut vont lancer au cours de ces prochains mois des projets expérimentaux visant à accompagner plusieurs dizaines d’hommes ayant eu des comportements violents dans le cercle familial, en coordination avec le juge d’application des peines (JAP) et le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Les personnes suivies le seront soit lors de l’attente de leur jugement, soit à leur sortie de détention.
En lien avec des psychologues, des travailleurs sociaux et des travailleurs socio-professionnels, les hommes pris en charge et solidement encadrés seront engagés dans un travail sur eux-mêmes, afin d’analyser les origines de leur comportement violent, et de prévenir tout nouveau passage à l’acte.
Contacts presse :
Maxime KLETHI - Fondation de l’Armée du Salut : 06 23 19 33 01 / maxime.klethi@armeedusalut.fr