Journée internationale de la femme : le monde au féminin au Palais de la Femme

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Victimes d'inégalités et d’'injustices, parfois même violentées voire livrées aux réseaux mafieux et de proxénètes, les femmes et notamment celles accueillies par l’Armée du Salut peinent encore à voir leurs droits respectés.  Pour la journée internationale de la femme, des associations se sont réunies au Palais de la Femme pour rappeler la mobilisation de la société civile et de la Fondation de l’Armée du Salut en faveur des femmes. 

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« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en cause. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant », déclarait Simone de Beauvoir.

Les propos de la philosophe féministe sonnent toujours vrais aujourd'hui, le 8 mars 2018 et dans certains pays du monde y compris en France où les femmes subissent toujours violences et inégalités. Ces violences prennent différentes formes : conjugales, familiales, esclavage moderne, exploitation, traditions néfastes, et s’expriment par des sévices physiques, sexuels et psychologiques, par une privation de liberté également parfois.

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Aider les femmes à se libérer de chaines parfois invisibles 

La Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, organisée le 8 mars 2018 au Palais de la Femme, gérée par la Fondation de l’Armée du Salut, a été l’occasion idéale pour renouveler l’engagement de la Fondation et de ses associations partenaires à maintenir les efforts importants afin de promouvoir le respect des droits fondamentaux et élémentaires de la femme.

"J'ai rencontré des associations luttant pour les droits des femmes. En Guinée, mon pays d'origine, les droits de la femme ne sont pas respectés. J'ai été mariée de force à un homme qui avait déjà 3 femmes et j'ai été excisée. Mes deux filles, l'une âgée de 14 ans et la seconde de 8 ans ont été, elles aussi, excisées", raconte cette mère de 29 ans, qui a souhaité taire son nom. 

Elles ont été nombreuses comme cette jeune femme guinéenne à découvrir les droits des femmes et savoir que des associations leur proposent de les aider à se libérer de chaines parfois invisibles. 

"Chaines invisibles, carcans", ces mots sont revenus régulièrement durant la conférence de Laetitia Colombani, scénariste, réalisatrice et comédienne. L'auteure du roman "La Tresse" a rappelé l'état des droits de la femme dans le monde et a convoqué ses protagonistes Smita, Giulia et Sarah pour montrer que des "femmes font preuve de courage pour s'émanciper, être libres et vivre simplement".

La scénariste et réalisatrice de A la folie... pas du tout, a profité de la journée consacrée aux droits des femmes pour parler de son futur ouvrage sur le Palais de la Femme. Un livre qui appelle le lecteur à découvrir le public accueilli au Palais de la Femme et découvrir aussi ce beau bâtiment.

Afin de sensibiliser, informer, échanger, confronter les expériences et participer à l’amélioration de la situation des femmes, un forum associatif été organisé avec la participation de différentes associations partenaires comme le Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CNIDFF), le comité Métallos, les Jardins d’Alcinoos, le mouvement HF, qui milite pour l’égalité hommes-femmes dans les arts et la culture. 

La sculptrice sur métal, Juliette Fresaline, a été invitée pour exposer ses œuvres dont une d’entre elle a été réalisée avec quelques résidentes du Palais de la Femme. Et l'exposition des illustrations de Caroline Drogo, des photos et tableaux de Chérifa a suscité la curiosité et l’intérêt des visiteurs. 
 

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La place de la femme aujourd'hui dans la société

« L’engagement social de notre établissement repose sur un objectif simple qui est celui de faire du Palais de la Femme un lieu de vie tourné vers l’extérieur, avec un vrai lien avec la ville. Cela sous-entend que nous devions nous interroger sur les problématiques globales soulevées par la société. C’est donc pour cela que le 8 mars est une journée essentielle pour notre établissement, les activités que nous proposons permettront aux résidentes de discuter et d’échanger sur la place de la femme aujourd’hui dans notre société », rappelle la directrice du Palais de la Femme, Sophie Chevillotte. 

La Fondation de l’Armée du Salut n’attend pas le 8 mars pour se souvenir que la précarité peut toucher tout le monde, et que les plus vulnérables sont souvent des femmes. À la misère sociale se greffent parfois les difficultés familiales et, pour les femmes seules vivant dans la rue, une fragilité sanitaire accrue. 

Travailleuses précaires, salariées sans logement, anciennes sans abri, mères seules, la Palais de la Femme accueille tout au long de l’année près de 390 femmes en difficulté, dans un bâtiment de briques aux salles lambrissées datant de 1910, situé dans le XIe arrondissement de Paris. Les 390 résidentes sont accompagnées au sein du Palais de la Femme dans leurs démarches administratives et professionnelles, elles peuvent également rencontrer des psychologues et des médecins. 

 « Nous travaillons sans relâche sur la façon la plus digne pour elles, isolées ou avec leurs enfants, de ne pas perdre pied ou, quand elles ont déjà connu des situations graves, de reconstruire le cours de leur vie », rappelle Daniel Naud, président de la Fondation de l’Armée du Salut.

 

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